Une petite visite

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Il tourna les talons faisant tournoyer le bas de son manteau, laissant passer un éclair blanc sous celui ci, comme un rayon se soleil qui se refletait sur une lame très bien entretenue...

Cela l'intriguait.. Elle avait déjà des soupçons sur ce mysterieux humain. Professeur de Philosophie, ne sachant pas combattre et haïssant la violence.. Il ne pronait que ça matière à première vue mais cet éclair, ce vif éclair.. Une lame, elle n'y voyait qu'une très bonne lame.. Une règle aurait fait un éclat plus grossier, plsu « épais » mais ce n'était pas le cas.. Ce fut rapide, foudroyant, fin..

Elle voulait en avoir le coeur net, savoir pourquoi mentait-il sur ce qu'il pouvait faire réelement, pourquoi porte-t-il une arme au coeur d'un établissement. Elle aussi en porte, certes, mais c'était dans son rôle, elle ne peut pas quitter la magie, si ce n'est en ce coupant la langue ou les mains et encore...

Il était assez tard, la nuit commence à tomber lentement sur Sedna. Le soleil devenu rouge se couche à l'horizon, faisant déteindre de vives couleurs rosés, violacés et orangés dans le ciel d'un bleu azur qui vire lentement au bleu nuit..
Elle se rendit au dernier étage de l'établissement scolaire, elle devait le voir, elle pensait le trouver là-bas à une heure pareille, elle esperait même, sa curiosité grande, mais peut-être malsaine..
Les couloirs étaient déjà éclairés par des lampes aux lueurs rouges-orangés, donnant un peu de calme et de chaleur dans ce lieu tapissé d'un papier peint rouge également, mais décoré de dorures en endroits.. Des dorures qui formaient des dessins, le style était particulier.
Elle s'avançait le pas pressé, vêtu d'une robe de soie noire et d'une cape de la même matière et couleur dont les extrémités était pourvues de fourrures violettes sombre.

Elle arriva devant la porte des appartements de Connor Alturan, la regardait en songeant puis se décida à frapper à la porte par trois coup.

« Messire Alturan, c'est Laona, j'aimerais vous parler si cela est possible »

D'un ton inaudible. « Et si vous êtes là.. »

Elle recula d'un pas, fixait la porte droit devant elle en croisant les bras et attendit une réponse.

Après quelques instants, elle refrappa en prononçant les même mots, esperant un signe de vie et attendit de nouveau quelques secondes.

Connor était assis sur le canapé, il était en train d’affûter sa lame, la garde sur son genoux gauche il passait une petite pierre sur la lame de l’épée qui luisait à la lueur de la lumière électrique. Il commençait à passer un chiffon sur le métal quand il entendit des frappements à la porte suivit d’un appel à son nom, au départ il n’y fit pas très attention et au bout de la seconde fois il posa son épée sur le sofa avant de se rendre vers la porte pour l’ouvrir.
La porte s’ouvrit sans aucun bruit et l’immortel découvrit le professeur qu’il avait rencontré quelques jours auparavant. Il sourit en voyant la démone attendre devant la porte.
« Bien le bonsoir, vous voulez entrer ? »

Connor ouvrit la porte en grand et rentra dans l’appartement espérant être suivit par le démon. L’appartement du professeur était simple, l’entré débouchait sur une grand pièce presque circulaire. Sur la droite on pouvait deviner un bar. Toute la pièce était remplie de divers objet d’une valeur historique certaine, un grand tableau ornait le mur en face de l’entrée, c’était le portrait d’une femme et c’était la seule chose de décoratif que l’on pouvait voir dans la demeure du Gaia.
Visiblement le professeur était un grand collectionneur, cette pièce avant dans tout son pourtour des objets archéologique qui aurait pus valoir cher. La lame était toujours là sur le Divan et le gaia se dirigea derrière le bar.

« Vous boirez bien quelque chose madame ?»

Il sortit une bouteille assez poussiéreuse bouchonné de cire et deux verres en cristal, il remplit les deux verres à moitié et se dirigea vers le démon en lui tendant un des deux verres.

« Alors, pourquoi souhaitiez vous me voir Laona ? »

Elle attendit quelques secondes encore, leva le poing pour refrapper une dernière fois mais.. Ses oreilles se redresse, elle a entendu des pas, elle se ravise, baisse le poing et l'ouvre lentement tandis que la porte s'ouvre devant elle, elle sourit en voyant le visage de l'humain.

« Bien le bonsoir, vous voulez entrer ? »

Elle hocha la tête, silencieuse, un peu mal à l'aise en se rendant compte de ce qu'elle vient de faire. Entrer dans les appartements de Connor, l'homme qui lui inspire tant de mystère.
Elle suivit l'humain, regardait et inspectait le lieu d'un oeil vif et curieux. Elle vit tout et analysa au fur et à mesure. Les oeuvres, le tableau, les objets archéologiques, cela l'intriguait. Son regard se posa sur le divan quelques secondes avant de regarder ailleurs. Connor lui proposa à boire.

"Ce sera avec grand plaisir messire." Elle sourit.

Elle tilta ensuite que le divan avait quelque chose de particulier, elle rejetta un coup d'oeil et écarquilla les yeux de surprise. La lame. Elle sourit en la fixant, puis regarda son hôte, un large sourire au lèvres. Elle poussa un petit rire subtil quand Connor lui demanda les raisons de sa visite aussi tardivement, elle pris le verre, le leva vers Connor en signe de gratitude et bu une gorgée puis lança.

"Eh bien, je me demandais ce qu'un philosophe aussi respectable que vous fait avec une si belle arme dans un tel établissement. Surtout quand ce dernier me disait qu'il ne faisait pas dans la violence"

Connor ne leva pas son verre, il resta planté devant le démon qui lui demanda pourquoi ce professeur de Philosophie avait une telle arme dans un établissement. Connor ne répondit pas tout de suite, il sourit un peu au professeur et alla fermer la porte tranquillement. Il revint vers le centre de la pièce et parla de son habituel ton calme.

« Justement parce qu’elle est très belle, et elle est unique en son genre. Mais vous ne me croiriez pas si je vous racontais son histoire. Même aujourd’hui les plus grands forgerons de cette ville seraient incapables de la reproduire. Il y a-t-il un mal à aimer collectionner ? Je pense que vous avez déjà compris que chez moi c’est une passion. J’ai beaucoup de passion Madame, mais la violence n’en fait pas partie, désolé de vous décevoir.»

Sur ces mots il désigna d’un geste de la main le reste de l’appartement. Il alla vers le bar et reboucha la bouteille poussiéreuse qui restait tranquillement dessus. Il regarda le tableau d’un œil interrogateur. Il porta le verre vers sa bouche et sentit un peu le liquide doré qui y résidait.

« C’est un Cognac de 1784, 1784 fut une grande année, le roi Urbelus premier du nom décidait d’agrandir sa capitale, les écoles ABYSS commençaient enfin a être reconnu sur Sedna, Et bien d’autres choses encore… »

Il but une petite gorgé de son verre puis se retourna vers le professeur, il s’avanca un peu et la regarda dans les yeux. Il devait être plus grand qu’elle d’a peut près une tête. Il rebut une petite gorgée de cognac avant de reprendre la parole.

« Mais vous ne m’avez toujours pas dis ce qui vous a amener ? Et si ce sont les armes qui vous intéressent je dois avoir quelques belles pièces. Je mentirais si je vous disais que je ne sais pas m’en servir, j’ai quelques bases mais je ne suis pas très expérimenté. »

L’immortel sourit à nouveau, Laona l’intriguait de plus en plus, si l’on remarque que quelqu’un à un arme sur lui ca provoque souvent plus de peur que de curiosité et visiblement elle, elle n’avait pas eu peur de venir, et elle n’avait aucune raison d’avoir peur. Connor reparti vers le tableau et se planta devant, tournant le dos à Laona, regardant le tableau fixement.

« Alors Laona, la décoration vous plait ? Vous savez avant d’être professeur de philosophie j’ai été antiquaire, ca m’a permis d’obtenir des pièces uniques et très intéressante, si cela vous tente n’hésitez pas. A moins que ce soit cette arme là qui vous intéresse. »

Connor avait fait un signe de sa main libre, désignant la lame à un seul tranchant qui gisait sur le sofa, l’acier luisait tranquillement sur le cuir noir du divan, la garde sculpté à tête de dragon semblait regarder elle-même dans la direction de son maître.

Souriante, toujours souriante. Elle écoutait Connor parler, elle savait qu'il y avait de la vérité quelque part, mais qu'il cachait un jeu... Mais lequel ?
Elle bu encore son verre, tranquillement, se lècha la lèvre supérieur tandis que Connor fermait la porte, sans doute à cause de la boisson qui lui chatouillait les papilles. Elle resta silencieuse tout du long des dires du Gaïa, attentive, et suivait du regard chaque mouvement de l'être singulier.

« C’est un Cognac de 1784, 1784 fut une grande année, le roi Urbelus premier du nom décidait d’agrandir sa capitale, les écoles ABYSS commençaient enfin a être reconnu sur Sedna, Et bien d’autres choses encore… »

Elle redressa les oreilles, surprise, 1784, son année de naissance... Il avait une bouteille qui était aussi vieille qu'elle. Elle regarda son verre, les yeux un peu écarquillé sous la surprise, puis repris son air tranquille et ressourit. L'année 1784 était importante, cela là flattait. Cette bouteille avait le même âge qu'elle, cela la flattait également et l'amusait beaucoup. Elle regarda de nouveau vers le professeur de philosophie qui se trouvait maintenant en face d'elle et la fixa dans les yeux.

« Mais vous ne m’avez toujours pas dis ce qui vous a amener ? Et si ce sont les armes qui vous intéressent je dois avoir quelques belles pièces. Je mentirais si je vous disais que je ne sais pas m’en servir, j’ai quelques bases mais je ne suis pas très expérimenté. »

« Et bien messire, ce qui m'amène ici est tout simplement ma curiosité et un peu.. Mes doutes. »

Il reparti vers son tableau, elle se dit qu'il fallait attendre avant de tout lancer.. Elle ne se sentait pas le courage, elle ne savait pourquoi.. Mais repris.

« Oui, la décoration est vraiment pas mal ici, ça respire la chaleur et l'histoire.. Et ce tableau semble accorder l'harmonie de cette pièce.. »

Elle laissa un temps, silencieuse, regarda la lame qui semblait vivante, elle n'osera pas la toucher, elle la dévisageait, charmée par le style et la finesse des détails de la lame.
Elle reprit, et lança presque brusquement.

« La première fois qu'on s'est vu, je me suis crue un peu paranoïaque, et peut-être le suis-je toujours mais.. Quand vous êtes parti.. J'ai vu votre lame, ce n'étais pas une règle. L'éclair qu'elle avait envoyé était trop fin et parfait pour être celui d'une règle grossière faite de métal, je sais reconnaître ce genre de choses à force.. »

Elle s'approcha un peu plus de la lame, et la regarda de près. Elle bu une gorgée lentement, fermant les yeux pour bien profiter de ce liquide aussi ancien qu'elle.

« Après, je ne saurais dire si c'est précisément elle ou non. »

Elle regarda Connor un instant, puis retourna son attention vers la lame.

« Désolée si je suis trop curieuse. Mais vous inspirez vos mystères, et je suis le genre de personnes qui aiment apprendre. »

Elle afficha un sourire, un peu génée. Cet homme était imposant, et cela la troublait, et ce qu'elle a dit était osé, et si elle avait tout imaginé après tout ? Elle se sentait déjà honteuse à la future réponse du Gaïa qui serait sans doute contraire à ce qu'elle affirmait.

Connor sourit un peu à la remarque de Laona, elle n’était pas paranoïaque, elle avait bien vu cette lame et Connor en était plutôt heureux. C’est plus facile de discuter quand on sait à qui on a à faire. Il leva légèrement son verre et but une petite gorgée. Il mit une de ses mains dans sa poche puis continua de sa voix claire.
« Vous n’êtes pas paranoïaque du tout, j’emploierais plutôt le mots « observatrice » pour vous décrire madame. Et ouic’est bien lame que vous avez vu sous un pan de mon manteau. Je ne sors presque jamais sans elle. »

Connor se rapprocha un peu du démon et la regarda, si cette femme était curieuse c’était bien la seule pour le moment. Pour l’instant le gaia était passé complètement inaperçu, cet éclat de lumière dans la lame parfaitement forgé sonnait les limites de l’incorporation du gaia dans le système de l’école. Il n’était pas fait pour cela malgré qu’il en ait l’habitude. Il la vit s’approcher un peu de la lame mais elle ne la toucha pas.

« Vous pouvez la prendre elle ne mord pas vous savez, elle est même très agréable au toucher, je n’ai jamais eu une lame aussi confortable. »

Elle n’eut pour seule réponse qu’une excuse. Pour l’immortel la curiosité était plus une vertu qu’un défaut. Si elle voulait poser une question il fallait le faire maintenant, pourquoi avoir peur, il ne lui ferait rien, il pensait pourtant lui avoir fait comprendre mais apparemment le message n’était pas arrivé, ou bien il avait été mal formulé. Il prit une grande inspiration et continua.

« Si vous êtes si curieuse que cela pourquoi est ce que vous ne me posez pas de question ? C’est très simple, la curiosité doit être satisfaite, un désir doit s’actualiser pour pouvoir se renouveler donc autant l’actualiser tout de suite vous ne croyez pas ? Vous savez je n’ai encore mangé Personne. »

Le Gaia rit un peu, posant son verre sur le bar avant de s’accouder à celui-ci. Si elle voulait savoir quelque chose autant y aller franc-jeu Connor déteste quand la situation dure en longueur.

« Vous pouvez la prendre elle ne mord pas vous savez, elle est même très agréable au toucher, je n’ai jamais eu une lame aussi confortable. »

Elle hocha la tête et la saisie lentement avec des gestes sur et respectueux. Elle regardait la lame avec curiosité sur tous les côtés, tentant même de capter une quelconque énergie à l'interieur mais n'osa pas la caresser. Elle se ravisa et regarda le Gaïa qui lui lâcha.

« Si vous êtes si curieuse que cela pourquoi est ce que vous ne me posez pas de question ? C’est très simple, la curiosité doit être satisfaite, un désir doit s’actualiser pour pouvoir se renouveler donc autant l’actualiser tout de suite vous ne croyez pas ? Vous savez je n’ai encore mangé Personne. »

Elle souria, puis hésita. Que lui demander franchement, tant de questions se bousculaient dans sa tête.. Mais ces questions étaient floues, des mots et des idées éparpillés dans sa tête s'y baladiant vagabons, ne pouvant se mêler pour faire une phrase correcte. Confusion, gène.
Elle fixa à nouveau la lame avec attendrissement, elle sentait quelque chose de vivant la dedans, sans doute à cause de ses yeux.. Oui, les yeux donnent la vue à tout objet, même inanimé.

Elle déclara enfin.

« Si vous voulez que je sois franche, je le saurais. »

Elle soupira un peu, puis continua.

« Etes-vous humain, pour de vrai ? Ou une toute autre race ? »

Elle baissa la tête en fronçant les sourcils. Ce n'était pas assez pour elle. Mais ses soupçons étaient fondés, il cachait trop de mystère pour ne pas être humain, il devait être autre chose, un démon, un hybride.. Mais pas un humain.. Ou un humain magicien.

« Il est dangereux de se balader avec une arme sur soi.. Surtout qu'avec une telle valeur, un collectionneur avide pourrait s'en emparer facilement contre quelqu'un qui prétend savoir que des bases... Ou même tout simplement un pique-pocket agile.. Alors pourquoi la garder sur soi aussi fréquemment ? »

Connor regarda le professeur prendre délicatement la garde entre ses doigts, cette lame n’était pas lourde, et la lumière vacillante de la lampe se reflétait dans le métal comme dans de l’eau. Elle tendit la main vers le métal mais se ravisa lorsque l’immortel lui posa une nouvelle question. Elle fixa silencieusement la lame avant de lui demander.

« Etes-vous humain, pour de vrai ? Ou une toute autre race ? »

Connor sourit un peu et repris son verre avant de le finir. Il reprit la bouteille et la déboucha en se reservant un fond de cognac. Il prit une longue respiration et reposa la bouteille sur le carrelage. Il rebut une gorgée, regarda le tableau d’un regard en biais puis se retourna pour faire face au professeur.

« Je suis fait de chair et de sang donc je suis ce qu’on pourrait appeler un humain madame, du moins en apparence. Il se trouve que je suis légèrement spécial. Venez avec moi, les murs ont des oreilles ici. »

Le gaia posa son verre sur le bar, avanca vers le démon et lui prit délicatement le sabre des mains. Il se retourna et se dirigea vers une porte à double battant. Il l’ouvrit délicatement et ils se retrouvèrent dans une petite pièce circulaire. Elle était aménagé de sorte qu’une sorte de marche sur les rebords du cercle, au centre de la piece se trouvais une tablette brisé en deux écrite dans un langage inconnu. En face de la porte se trouvait un fauteuil. Et sur la marche qui faisait le tour de la pièce se trouvait certainement la plus belle collection d’antiquité qu’a jamais vu Loana. Des Armes, des armures, des bibelots, des verreries, des vêtements… En face de la porte se trouvait le même tableau que dans l’entrée, la jeune femme blonde aux yeux verts qui y était peinte semblait surveiller l’entrée de la pièce d’un regard plein de douceur. Connor rentra dans la pièce puis fit face au démon.

« Vos soupçons étaient peut être fondés, si vous voulez savoir qui je suis ou simplement ce que je suis il suffirait de lire cette tablette mais ca vous ait impossible. Sachez simplement que je m’appelle Conrad et que je suis né il y a bien longtemps. La vérité vous paraitrait tellement surnaturel que je préfère la taire. Tout ce que vous devez savoir c’est que malgré le temps qui passe je ne pourrais mourir de vieillesse. Je suis une anomalie de la nature. Traversant les siècles. »

Connor pris le fourreau dans le coin puis y glissa la lame. Il fixa dans les yeux le démon attendant sa réaction, la porte c’était refermé par son propre poids, un silence pesant résonnait dans la petite pièce.

« Qu’en dites vous Laona vous deviez vous attendre à tout sauf à cela je me trompe ? »

La surprise s'affichait sur son visage, elle haussa les sourcils, puis les fronça juste après, en penchant la tête. Elle laissa le Gaïa reprendre son arme sans s'y opposer, calme puis le suivit promptement.

Elle se sentait drôle, elle avait ce sentiment qu'on les enfants quand ils découvrent quelque chose de nouveau, de bizarre, de nouveau, un animal inconnu, une situation incongrue. Elle rentra dans la pièce et observa chaque recoin de celle-ci, elle souriait en voyant les armes, les armures et tous les objets précieux environnants. Elle analysait presque chaque détails de la pièce. Elle fut cependant dérangée par le tableau qui semblait surveiller la pièce. Elle se sentait intruse, une personne de trop, elle allait peut-être découvrir un secret que ce tableau devait garder au plus profond de ses traits, de ses couleurs. Ce n'était pas la même femme qu'à l'entrée pour elle... Elle tentant de l'oublier en fixant la tablette brisée en deux. Elle l'intriguait, elle n'osa pas y toucher non plus, ce lieu est comme un musée, même plus, et dans les musées, on ne touche qu'avec les yeux, et non avec ses doigts. Elle tenta de déchiffrer les écritures en vain, ces sigles, cette langue lui était inconnu.. Une civilisation disparue ? Elle aurait bien voulu savoir la date de la pierre. Elle semblait vieille, mais ne s'y connaissant pas vraiment en archéologie, elle ne pouvait dire si elle datait de 10 000 ans ou simplement de 5 siècles..

Elle échappa furtivement quelques chuchotis.

« Belle collection tout de même »

Son sourire s'élargit, et Connor lança finalement, brisant les rêveries de Laona.

« Vos soupçons étaient peut être fondés, si vous voulez savoir qui je suis ou simplement ce que je suis il suffirait de lire cette tablette mais ca vous ait impossible. Sachez simplement que je m’appelle Conrad et que je suis né il y a bien longtemps. La vérité vous paraitrait tellement surnaturel que je préfère la taire. Tout ce que vous devez savoir c’est que malgré le temps qui passe je ne pourrais mourir de vieillesse. Je suis une anomalie de la nature. Traversant les siècles. »

Elle restait souriante quelques instants, satisfaite de ne pas avoir commis d'erreur de jugement, puis réfléchis à ce qu'avait dit Connor.. Ou Conrad. Il dégageait encore plus de mystère en affirmant que la mort de vieillesse n'existait pas dans son cas.. Immortel.

Il était immortel. Impensable.. Comment pouvait-il l'être, pas même les créatures les plus puissantes de ce monde ne sont pas immortels.. Mais que raconte-t-il ? Il pouvait mentir aussi.. Mais.. Non, il l'a emmené dans une pièce assez riche en décoration, il lui faisait confiance, elle le savait, ça la faisait sourire, encore.

« Qu’en dites vous Laona vous deviez vous attendre à tout sauf à cela je me trompe ? »

En effet, elle s'attendait à ce qu'il soit démon vu son charme.. Après tout, la magie peut donner un visage autre que celui de sa race d'origine, les humains peuvent se donner l'apparence de Fridas ou de Pyros sans en être réellement, mais tout n'est qu'illusion, rien n'est vrai..
Elle répondit enfin.

« Et bien, je dois avouer que oui, je suis surprise, mais maintenant d'autres questions me viennent comme »..

Elle marqua une pause, regarda la pièce en souriant, puis regarda le Gaïa sans ciller.

« Pourquoi la nature vous a fait anormale. Pourquoi me cacher une vérité si surnaturelle selon vous ? »

Elle regarda les tablettes, et fronça les sourcils en faisant une petite moue.

« Que disent ses écritures également ? »

Elle regarda à nouveau Connor, et se trouva un peu oppressante avec toutes ces questions. Elle sourit gentiment.

« Au final, je serais repartie avec plus de questions qu'en venant. Dites-moi si je vous dérange, messire Alturan »

Elle ne savait pas comment l'appeler maintenant. Il s'appelait Connor à leur première recontre, il s'appelle Conrad à la seconde.. Conrad.. Connor.. Deux noms qui se ressemblent, deux mystères collés côte à côte. Le nom de famille allait mieux..

Encore ce sentiment de gène l'envahit, même si son interlocuteur se voulait chaleureux, elle était tout de même un peu gênée, déjà par tant de franchise de sa part, puis par sa prestance tout simplement.

Connor regarda le tableau, il semblait l’avoir quitté du regard pour regarder Laona, peut être jaloux qu’un tel secret ne soit plus maintenant partagé que par son possesseur et lui-même. L’immortel sourit légèrement, les questions du démon étaient totalement fondées et il le savait. Il garda son épée à la main et se tourna de nouveau vers le démon.

« Cette tablette a été écrite il y a maintenant deux millénaires, elle dit ces mots : « Nous sommes venus de la nuit des temps, traversant silencieusement les siècle, vivant plusieurs vie secrètes, combattant pour survivre, luttant pour atteindre le moment de la rencontre. Personne n'a jamais sut que nous étions parmis vous ». Je ne sais qui l’a écrite. Je l’ai retrouvé il y a maintenant 6 siècles, dans les terres des Fridas, oublié des Dieux eux même. Celui qui l’a gravé est sans doute un de ma race. Je n’aurais jamais du vous dire ce que j’étais. »

L’immortel détacha le regard du démon et revint sur le tableau, des foules de souvenirs remontèrent à la surface. La dernière fois qu’il avait partagé un tel secret il avait partagé un énorme bonheur qui n’avait sut finir que dans la souffrance, il ne devait pas refaire la même erreur. Il posa l’épée pour tirer une dague ouvragé qui devait déjà daté de plusieurs siècles et il s’approcha du professeur.

« Il y a beaucoup de chose que vous ignorez dans ce monde madame Konière, les races que les gens connaissent ne sont pas venus seuls dans ce monde. Les Dieux ont toujours eu leurs propres volontés qui passaient avant celles des gens de ce monde. Ma race est depuis le début sur cette terre. Nous n’avons qu’une seule mission, veillez à ce que ce monde ne se déchire pas totalement. Et si vous ne me croyez pas j’espere que cela le fera. »

Sans prévenir plus le gaia s’enfonça la dague dans le bas ventre, il se courba en deux, tout en poussant un léger gémissement. Il retira la dague d’un coup sec en se relevant difficilement. Il regarda la démone dans les yeux puis repris d’une voix calme.

« Je m’appelle Conrad Alturan, né dans une ville de l’est de Grandia il y a 4750 ans et je ne peux pas mourir. J’ai vêcu parmis les hommes depuis lors, changeant d’identité, me confondant avec n’importe lequel de mes semblables. Et je ne peux pas mourir. Par contre Madame Konière, cette discussion ne doit pas sortir de cette salle. Je répondrais à toutes vos questions si vous en avez toujours par contre vous ne devrez jamais divulguer en dehors de cette pièce ce qui c’est passé ce soir. Je suis clair ? »

Connor avait lâché la dague et avait mis ses mains sur les épaules du démon sans arrière pensés, simplement pour la convaincre. Son regard était sans appel, si elle voulait garder la confiance de Connor elle devrait faire des concessions même si raconté tout cela aurait changé toutes les visions du monde que les scientifiques actuels avaient. Mais il fallait que Connor reste inconnue des autres gens.

« Madame Konière ? Je peux compter sur vous ? Si vous vous posez des questions je répondrais , mais cela restera dans cette pièce, ca ne sortira pas de ces murs. »

Elle écoutait, elle attendait ses réponses.. Sans trop espérer quand elle le vit regarder son tableau.. Ce sourire qu'il affichait la perturbait trop.. Puis dès que l'Immortel se prononça, elle se calmait un peu.

« Cette tablette a été écrite il y a maintenant deux millénaires, elle dit ces mots : « Nous sommes venus de la nuit des temps, traversant silencieusement les siècle, vivant plusieurs vie secrètes, combattant pour survivre, luttant pour atteindre le moment de la rencontre. Personne n'a jamais sut que nous étions parmi vous ». Je ne sais qui l’a écrite. Je l’ai retrouvé il y a maintenant 6 siècles, dans les terres des Fridas, oublié des Dieux eux même. Celui qui l’a gravé est sans doute un de ma race. Je n’aurais jamais du vous dire ce que j’étais. »

Impensable.. serait-ce vrai ? Elle ne pouvait y croire, il avait raison, c'est tellement surnaturel que...
Peur. Il s'approchait avec la dague en main, une dague qu'il sortait d'un fourreau.. Sand doute plus pratique pour viser une partie précise. Elle fronça les sourcils, prête à se défendre d'une attaque qui lui semblait iminente.

« Il y a beaucoup de chose que vous ignorez dans ce monde madame Konière, les races que les gens connaissent ne sont pas venus seuls dans ce monde. Les Dieux ont toujours eu leurs propres volontés qui passaient avant celles des gens de ce monde. Ma race est depuis le début sur cette terre. Nous n’avons qu’une seule mission, veillez à ce que ce monde ne se déchire pas totalement. Et si vous ne me croyez pas j’espere que cela le fera. »

Il s'est.. Poignardé ! Laona écarquilla les yeux lorsqu'il plia, elle eu un mouvement de recule un peu paniqué sous le coup.. Mais au fond d'elle elle souriait, un sourire malsain que seuls les démons pouvaient avoir quand ils voyaient quelqu'un souffrir, peu importe qui c'était.
Elle se ravisa et pris soudain un visage stoïque, impassible, un peu perturbé au fond... Elle fixait Connor, la tête penchée sur le côté, une petite moue se désinait sur son visage.

« Je m’appelle Conrad Alturan, né dans une ville de l’est de Grandia il y a 4750 ans et je ne peux pas mourir. J’ai vêcu parmis les hommes depuis lors, changeant d’identité, me confondant avec n’importe lequel de mes semblables. Et je ne peux pas mourir. Par contre Madame Konière, cette discussion ne doit pas sortir de cette salle. Je répondrais à toutes vos questions si vous en avez toujours par contre vous ne devrez jamais divulguer en dehors de cette pièce ce qui c’est passé ce soir. Je suis clair ? »

Elle hocha la tête lentement, elle n'avait pas l'air de se soucier de l'état de Conrad. Elle semblait hors d'elle. Dans son esprit tout se mélangeait. Tout était confus. Elle avait eu ses réponses sans aucune insistance.. C'est incroyable.. Il avait été si franc, si direct, il lui a même montré son invicibilité. Elle soupira comme pour évacuer le trop plein d'émotions, elle vacillait un peu sous le poids du Gaïa.

« Madame Konière ? Je peux compter sur vous ? Si vous vous posez des questions je répondrais , mais cela restera dans cette pièce, ca ne sortira pas de ces murs. »

Elle regarda le tableau qui semblait la fixer, elle souria largement puis regarda Connor à nouveau, changeant son sourire de satisfaction en sourire chaleureux et réconfortant.

« Ne vous en faites pas messire Alturan, je serais aussi muette à votre sujet que votre tableau qui semble jalouser un peu. N'ayez aucune crainte. Même la torture ne me fera pas parler. Vous êtes pour moi un simple humain, avec beaucoup de mystère, et pour les autres aussi. »

Elle y croyait vraiment, elle tentait de rester aussi crédible que possible. Son regard ce porta sur la blessure pour l'analyser brièvement.

La blessure c’était refermé aussi facilement qu’elle était apparut. Le T-Shirt du professeur avait une entaille mais la peau claire du gaia pouvait se voir facilement sous le tissu sombre. Elle avait regardé le tableau et elle le remarquerait c’est sûr, et cela pourrait changer la donne.

« Merci Madame et je pense que la torture ne sera pas utilisé de si tôt contre vous si tout se passe bien. C’est donc juste cela qui vous a amené ici ? »

Il la lâcha et continua de la regarder dans les yeux, il avait toujours ce même regard, qui donnait confiance mais qui gardait un certain mystère. Il s’écarta du démon calmement et regarda de nouveau le tableau. La personne sur le tableau semblait s’être détourné de lui et donnait l’impression de fixer Laona. Bien sur ce n’était qu’une impression mais qui rendait Connor Mal à l’aise. Il ne pouvait s’être livré aussi facilement à ce professeur et pourtant il lui avait presque tout dit, presque…

« Vous reprendrez bien un verre Madame ? Une fois que ce genre de bouteille est ouverte ca ne tient plus très longtemps. »

Sur ces mots il ressorti de la pièce pour revenir dans le salon, il avait repris son épée et l’avait posé sur le buffet. Mieux valait être prudent mais bon il n’avait rien à craindre.

Elle fronça les sourcils, puis regarda à nouveau le Gaïa dans les yeux, elle se questionna. Puis répondit simplement.

« Oui, à la base.. Et j'ai reçu bien plus d'informations que je n'aurais espéré.. C'est moi qui vous remercie, messire. »

Elle souriait encore, toujours plus chaleureuse, elle suivit le regard de Conrad qui se posait sur le tableau. Elle fixa la femme représentée, la défiait presque du regard, elle plissa les yeux, puis détourna son regard sur Connor à nouveau, mal à l'aise aussi par une surveillance au visage stoïque et qui ne bougerais sans doute jamais.. Il lui proposa un verre.

« Et bien, cette boisson est fort agréable au goût et à la texture, je ne dirais pas non pour une telle proposition. »

Elle gardait son sourire, posa son regard encore une fois sur le tableau, puis suivit son hôte.
Elle remarqua l'épée sur le buffet et lui sourit amicalement, presque affectueusement. Pour elle cette lame lui était bien vivante d'une part, même si ce n'était qu'une impression. Elle resta debout à suivre Connor du regard, elle n'osait s'assoir nul part.

« Au fait.. La directrice est au courant ? »

« Au fait.. La directrice est au courant ? »

Connor se stoppa lorsqu’elle posa cette question, pour lui elle paraissait stupide mais c’est vrai que c’était dans son droit de se poser la question. L’immortel pris deux autres verres, les rinça et fit couler le liquide doré à l’intérieur. C’était évident qu’elle n’était pas au courant sinon il serait sans doute mort à l’heure qu’il est. Néanmoins il s’avança vers le démon et lui tendit de nouveau le verre avant d’élever la voix.

« Non la directrice n’est pas au courant, et je ne souhaite pas qu’elle le soit. Moins la dame Beatrix en sait mieux elle s’en portera. Allez lui dire qu’un être qui vit depuis quatre millénaires a décidé de venir dans son école, elle ne comprendrait pas. »

Connor c’était assit dans l’unique fauteuil qui faisait face au divan, il regardait le tableau d’un air distrait, devant penser à quelques souvenirs lointain, très lointain… Il revint sur le démon qui n’osait pas toucher à son verre, pourtant elle avait avalé sans contrainte celui d’avant, pourquoi celui-ci avait autant de mal à passer. Bien sûr il avait remarqué qu’elle avait fixé le tableau dans la pièce précédente, il se décida donc de lui poser une vrai question pour la première fois de la soirée.

« Qu’est ce que ce tableau vous a fait ? Depuis tout à l’heure j’aurais juré que vous l’avez défié du regard. Qu’est ce que vous pensez que ce tableau représente ? Ne vous inquiétez pas il ne vous mangeras pas plus que moi »

Elle fronça les sourcils lorsqu'il s'arrêta net, puis afficha à nouveau son air tranquille. Elle regardait Connor servir les verres, s'avancer vers elle et lui tendre ce verre. Elle le pris et inclina la tête en signe de remerciement.

« Non la directrice n’est pas au courant, et je ne souhaite pas qu’elle le soit. Moins la dame Beatrix en sait mieux elle s’en portera. Allez lui dire qu’un être qui vit depuis quatre millénaires a décidé de venir dans son école, elle ne comprendrait pas. »

Elle n'y toucha pas de suite, songeuse. Elle pensait à tout ce qu'avait dit le Gaïa sur lui, elle se demandait pourquoi il lui avait tout dit comme ça alors qu'il se connaissait si peu. Elle fut sortie de ses pensés.

« Qu'est ce que ce tableau vous a fait ? Depuis tout à l’heure j’aurais juré que vous l’avez défié du regard. Qu’est ce que vous pensez que ce tableau représente ? Ne vous inquiétez pas il ne vous mangeras pas plus que moi »

Elle lui répondit, franche.

« Les tableaux représentant des gens me donnent très souvent l'impression qu'ils m'observent. Ce tableau semblait me fixer comme si elle était jalouse que j'apprene tant de votre part. D'ailleurs, ça me perturbe moi-même d'en savoir tant en si peu de temps. »

Elle décida enfin à s'assoir sur le divan, puis bu son verre tranquillement, fermant les yeux pour déguster pleinement de la saveur du liquide d'or.

« Ce tableau représente pour une femme.. Une sentinelle. Elle vous observe dans cette pièce et dans votre mini-musée. Elle doit être important pour vous j'imagine, soit par le peintre, soit par la personne peinte. »

Elle marquait une pause, rebut un peu dans son verre.

L’immortel regarda attentivement le démon parler, ce qu’elle disait n’était pas idiot. Les tableaux représentent toujours quelque chose de particulier soit pour celui qui est peint soit pour le peintre. Dans ce cas présent elle n’a jamais vu ce tableau mais peut importe. Pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité, il était reparti vers quelques temps lointain. Il rouvrit les yeux avant de dire d’une voix calme.

« Elle s’appelle Heather si cela vous intéresse, et je vous assure qu’elle n’est pas jalouse, ce n’est pas vraiment son genre. C’est son père qui a fait faire cette épée. Le métal a été trempé plus de 200 fois. C’est l’unique en son genre … tout comme sa fille. »

Connor leva les yeux vers le démon puis but une longue gorgée de Cognac avant de reposer son verre sur l’accoudoir du fauteuil. Il avait toujours l’air aussi froid mais il semblait s’être fait tout petit pendant quelques secondes, perdu dans ses pensé, dans ses souvenirs…

« Désolé, je me suis un peu égaré. Mais dites moi Laona vous, vous n’avez rien du tout à caché ? Si vous me répondez non ca me paraitrais bizare que vous en ayez pas, tout le monde en a. Mais je comprendrais que vous le gardiez pour vous.Tout le monde ne parles pas a des inconnus. »

Après ces paroles le gaia eut un léger rire, cela le faisait rire, il disait cela alors que c’était la première personne à qui il revelait une partie de sa vrai nature depuis près de 500 ans. Visiblement il était lui-même contradictoire, il s’en voulait à présent d’avoir cédé aussi facilement mais bon la meilleure facon qu’elle ne fouille pas plus était de lui donner une partie de la vérité et vu qu’elle faisait parti du corps professoral cela était aussi bien.

Elle sourit aux paroles du Gaïa. A la fois un peu amusé et impressionnée, surtout par cette lame trempée. La fille elle s'en foutait un peu au final, même si elle semblait importante pour Conrad.
Elle but une gorgée de la boisson, encore une petite, elle ferma encore les yeux quelques instants pour profiter du goût de ce cognac, laissant Connor tranquille durant sa petite absence, sa petite visite dans ses pensés.
Elle rouvrit les yeux.

« Désolé, je me suis un peu égaré. Mais dites moi Laona vous, vous n’avez rien du tout à caché ? Si vous me répondez non ca me paraitrais bizare que vous en ayez pas, tout le monde en a. Mais je comprendrais que vous le gardiez pour vous.Tout le monde ne parles pas a des inconnus. »

Elle sourit, il avait été franche, mais elle ne lui avait rien dit de spécial. Elle n'avait rien de spécial après tout.. Sans doute des petits secrets que gardent un enfant mais rien d'interessant pour Connor, songeait-elle. Elle lui répondit, calmement.

« Et bien messire, vous avez raison, chacun nos petits secrets. J'en ai aussi. Mais pas aussi important que les vôtres, je pense. Pour ma part, je suis un démon.. Rien de spécial ne m'est arrivé.. »

Elle fit une petite moue.

« Mais si vous voulez que je vous dise quelque chose que je ne dirais à personne, c'est bien ma pratique secrète pour la nécromancie. »

Elle sourit, pour marquer une pause.

« Certains disent qu'il est interdit d'utiliser cette magie, car on joue avec les âmes. Mais cette Nécromancie que j'étudie ne joue pas du tout avec elles.. Mais juste avec les corps. On réanime avec la magie ce qui n'a plus d'âme ni esprit, pour avoir un serviteur décérébré. »

Elle refit une autre petite moue.

« Mais rassurez-vous, je n'utilise que des animaux pour mes expériences, plus des rats, des souris. J'espère néanmoins ne pas vous choquer en jouant ainsi avec la nature. »

Elle resta pensive un moment. Peut-être aurait du-t-elle se taire ?

L'immortel était toujours dans son fauteuil, il restait calme, il venait de poser son verre sur la table basse. Il jouait avec une dague du XVI ème dans ses mains. C'était donc un démon qui utilisait la nécromancie, c'était très dangereux, ceux qui se lançait la dedans n'étaient pas très bien vue de la part de leur congénère mais elle savait ce qu'elle faisait, enfin il l'espérait. Il n'aimait pas particulièrement ce procédé de jeu avec la mort, elle était déjà assez douloureuse comme cela.

Il reporta son regard sur le démon, elle était assez calme pour lui inspirer confiance mais quelque chose n'allait pas. Comment pouvait on contrôler un corps mort sans en être totalement atteint, cela ne lui faisait rien de jouer avec cela? Même si elle ne le faisait qu'avec des animaux un jour peut être lui prendra l'envie de viser plus haut.

« Vous savez Laona, je penses que la mort fait assez de mal pour cela pour vouloir la relever et la défier. Je sais ce que vous allez dire je ne suis pas le mieux placé pour dire cela mais c'est ce que je pense. »

Le gaia s'enfonca dans son fauteuil, sa dague toujours en mains, portant encore son regard sur la jeune femme du tableau.

«Et vous, qu'en pensez vous? »